mardi 22 avril 2014

PUISQUE TU T'EN VAS



Puisque tu t'en vas, ton dernier soupir.
Le bruit de ton pas, s'enfuit loin de moi. 
Puisque tu t'en vas, sans un mot à dire.
Étouffant de son, l'écho de ta voix.
Parce que je reste là, juste pour souffrir,
Par les larmes, le cœur éloigné de toi .

Ils sont immenses, par toute une vie, 
Ces instants stériles, désertés d'amour
Et ces départs, que jamais on oublie,
Quand l'exil fuit, sans esprit de retour,
Laissant sur des sentiments, refroidis,
L'âme fissurée et la peine autour.

Puisque tu t'en vas, le regard en silence,
Sans te retourner, sur le temps passé.
Puisque tu t'en vas, dans l'indifférence.
Oubliant déjà, que l'on s'est aimé.
J'aurais tant voulu crier ton absence,
Sur les maux, qui nous ont séparé.

Taire le bonheur, ou le laissé choir,
Parce que le rêve est de mauvaise odeur.
Dans son haleine, un fiel de désespoir
Et sur l'écart, qui a déchiré les cœurs,
Va le souvenir, heurter la mémoire,
Laissant froid l'amour, se tordre de douleur.


                                 M PIERRON


                                


vendredi 11 avril 2014

RETOUR DE SOUVENIRS



Le temps mort, a réchauffé les souvenirs,
Par-delà les pensées, rangées dans l'oubli,
Réveillant les songes, ébouriffés de désirs,
Que le passé a minutieusement enseveli.

Le suprême retour, emmiellé de tendresse.
Jusqu'au délire, va par les illusions perdues,
Souffler sur la conscience, ranimer l'ivresse,
De ses émotions jadis, joyeusement vécues.

Vains préjugés de mots, étouffés de silence.
Les visions fanées, enfouies dans la mémoire,
Vont réchauffer sans parole, l'effervescence,
Du sentiment, qui naguère, fut nourri d'espoir.

Nostalgiques, ainsi, s'écoulent bien entières, 
Les joies successives sur les pas du temps.
Comme un regard clos, sur le courant d'hier,
Qui soudain, vient se jeter sur le présent.


                                           M PIERRON         

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vendredi 4 avril 2014

L'ABEILLE



Blonde envolée, au printemps de douceur,
Elle va de son aiguillon, aspirer le butin,
S'enivrant dans l'océan, parfumé des fleurs,
Boire la sève, dans les calices de jardin.

Fidèle, errante sur le chemin de la nature, 
Dans ces profonds pistils, qu'elle rapine,
Va de fleurs, jusqu'aux fruits bien mûrs
Active, se gaver de la substance divine.

Dans la saison fleurie, à l'heure estivale,
Aguerrie, de tiges et leur corolle sauvage,
Elle butine sans répit, la diversité florale,
Flânant les coteaux, longeant les feuillages.

Souveraine, dans ces vergers environnants.
Et son effet bénéfique, d'une pollinisation. 
Quand la vie sur ses crochets, s'agglutinant,
En la faveur de grain et leur fécondation.

Elle m'offre onctueux, le succulent plaisir
De son sucre doux, d'un nectar naturel,
Que je déguste, lent et que je respire,
Festoyant ma bouche, d'un coulis de miel.

Ingénieuse, dans son pillage et son labeur,
Son bonheur, un pétale, le mal un pesticide.
L'ouvrière innocente, intoxiquée se meurt,
Du poison humain, redoutable insecticide.


                                           M PIERRON



samedi 29 mars 2014

LE SOLDAT




 Dans le silence, le vide ira se nourrir, 
De son adieu sur un quai de départ. 
L'ineffable tristesse, avant de partir, 
Usera de larmes, les tendres regards.

 Il s'en va, même s'il ne l'a pas voulu,
 Le cœur, serré sous ses paupières closes.
 Sa dulcinée, blottie entre ses bras nus, 
 Au baiser doux, sur la lèvre qu'il dépose.

 Il part comme un héros, laissant derrière lui,
 L’écho poignant, sous le bruit de son pas.
 Esseulée dans l'angoisse, la femme attendrie,
 Bannie l'insupportable, odeur du trépas.

 Sur un cri, s'exclame infinie la détresse.
 Il se bat en soldat, pour repousser la mort,
 Mais sans jamais oublier la tendresse,
 Qui l'attend là bas et qui l'aime très fort.

 Glorieux devoir, jusque dans la bataille.
 C'est un soir que l'horrible douleur,
 A déchiré son cœur, brûlé ses entrailles,
 Éteignant son corps sur un champ d'honneur.


                                                               M PIERRON

 

samedi 22 mars 2014

APOGÉE EXTATIQUE


                                                           


Je suivrai votre ombre qui s'efface,
Sur le plus doux destin de vos pas.
Le cœur plein d'amour sur vos traces,
Réduirai,l'espace entre vous et mes bras.

Je marcherai derrière votre innocence.
Comme unique, seul héros de vos rêves.
Etre le vertige de vos instants de silence,
Quand fuit le songe, que l'illusion s'achève.

 Au clair de vos yeux, je boirai vos regards.
 Dans la douceur, baiserai vos lèvres chéries.
 Que naisse avant qu'il ne soit trop tard
 L'émotion, sur la beauté de vos plis.

Je reposerai mon âme au lit de vos désirs.
La main en folie remplie de caresses,
Frappera d'émoi tous vos cris de plaisirs,
Et nos doigts, s'enlacerons de tendresse.

J'aimerai jusqu'à la pointe de votre sein,
La sève acre sur ma bouche régalée.
Vous m'offrirai votre suprême festin,
Quand votre extase, sera à son apogée.

Plus chaude serrée, votre vie contre moi,
Je sentirai en éclat soupirer votre chaleur.
Vos pensées secrètes et votre délicate joie,
S'enrouleront ainsi, autour de mon cœur.

                                                                                         M.PIERRON.



                                       

jeudi 13 mars 2014

ÉMOTION SUR LA BERGE DU RHIN





La nuit s'engouffre dans leurs cheveux,
Et comme, retenue l'obscurité en otage,
Va son halé, assombri et ténébreux,
Traîner l'opacité noire, sur le paysage.

Les âmes, enlacées sur le bord du Rhin,
De pas complices, en l'heureuse saison,
Vont les sentiments, unissant leur instinct,
Vivre l'instant, en secret leurs émotions.

C'est là, à l'orée de ces fiers rameaux,
Il y a peu de temps, la première fois,
Que l'amour, a glissé sur leur peau
Et leur cœur tendre, caressé l'émoi.

Les corps, posés sur l'herbe du soir,
Ils retrouvent cet endroit paisible,
Où la tendresse, osant s'émouvoir,
De leurs échanges, doux et sensibles.

En leurs ébats, roulés sur la mousse,
Enchevêtrés, leurs ombres étendues,
Usant, de l'amour qui les éclabousse,
Aux baisers, sur leurs lèvres tendues.

 Leurs soupirs rythmés et brûlants,
 Soufflent sur leurs désirs affermis,
 Laissant dans leur bonheur haletant,
 Un gémissement de plaisir aussi.


                                    M  PIERRON 

 Copyright © M. Pierron

 

mardi 4 mars 2014

RELATION SECRETE








La dulcinée s'est vautrée dans la passion 
Le cœur serré entre ces deux bras tendus
Et ses chauds désirs prisonniers d'émotions
Ont glissé le sentiment sur sa cuisse dévêtue.

Les mots en paroles ont bercé la tendresse 
L'ingénieuse illusion confite d'espérance
A laissé sensuelles ses courbes en délicatesse
Pénétrer l'amour et chevaucher l'innocence.

Émerveillés aux baisers de leurs bouches
Elle était sa maîtresse étendue sur le lit 
Il était son amant renversé sur la couche
Ils étaient deux exténuant leurs ébats interdits.

Les esprits suaves emmiellés de plaisir
Délectaient leur festin tendre et fougueux
Lorsque la caresse unissait leurs soupirs
Que l'orgasme éteignait leurs yeux.

Le temps s'arrêtait sur sa fesse vagabonde
Quand l'envie roulait son corps effeuillé 
Et l'étreinte dans leurs heures fécondes 
Gardait en secret leurs coeurs enlacés.

Le frisson parcouru sur son pâle sein 
Fut l'ivresse d'une extase dernière 
Et l'amour flagellé d'un brusque chagrin
Laissait choir leur relation particulière.


                                                       M PIERRON









dimanche 2 mars 2014

LE SENTIER



Un petit sentier de terre, étroit et fleurit.
Dans la clarté pâle, à l'éclosion matinale,
Libre, se faufile ambitieux et sans bruit,
Sous le bleu marbré, d'un ciel estival.

En bordure, des buissons d'aubépines,
Éveillent leurs sépales, de rose et blanc
Et la brise, ennoblissant mes narines,
M'éclabousse, de son bienfait odorant.

Frémissante, sur les herbes et les fleurs,
L'ombre, étend sa fraîcheur versatile
Et la lumière, épanouie de splendeurs,
Gave la nature, de sa saveur subtile.

Je déambule, le pied prit d'évasion, 
Sur le pâturage vert, de mon aventure,
La douceur, épanchée sur mon front,
Et ses vertus heurtant ma figure.

Le pas flâneur, dans la touffeur de l'été,
Je respire, le bonheur qui m'est offert
En la communion, dont je suis invité,
Lorsque mon talon se pose sur la terre.


                                            M PIERRON


Copyright © M. Pierron

mercredi 19 février 2014

AU BORD DU RUISSEAU



Posant furtif, son pied souple et fragile,
Elle pousse l'instant de son aventure,
Sur un chemin, en sous-bois qui se faufile,
Dans l'inconnu ombragé, sous la ramure.

Jouissant, de cette agréable quiétude,
La douce haleine, d'un soleil de juin,
Crache son effluve, chaud de gratitude,
Venant caresser son tendre féminin.

Une marche tantôt paisible, en dandinant,
Pose son pas, le long d'une berge fleurie,
En contrebas, d'un long cours ruisselant 
Et l'eau claire, vers la plaine qui s'enfuit.

Un épais tapis d'herbe et de mousse.
Debout, les pieds dans l'onde liquide.
D'un geste, sa robe, elle retrousse,
Trempant son nu, dans le nid limpide.

Douce et dévêtue, elle plonge entière, 
L'arrogance, de sa nudité sensitive,
Dans le tourment agité, de la rivière,
Noyant son sein, au fil de l'eau vive.

Sa fesse blanche, se roule effeuillée
Et la beauté, en intégral abandon,
Se vautre sur la verdure, ensoleillée.
Sa cuisse  osant une idéale position.

Laissant glisser son voile de désir,
Le pied souple, comme elle est venue,
Quitte l'endroit, qui a bu son plaisir, 
Et la douceur, qui a baigné son nu.


                                      M  PIERRON

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dimanche 16 février 2014

LISE ET MOI





                             
Nous partagions, le secret de nos désirs.
Lise et moi étions beaux et jeunes à la fois
Et nos purs sentiments, aimaient nourrir,
La tendresse, qui consumait nos émois.

Les pas cheminant, la sente ombragée,
Nous écoulions ces instants, substantiels,
Dans la plénitude, de nos après-midi d'été,
Les yeux enlacés, sur nos regards fidèles.

Nos bouches, remplies de mots doux,
Laissaient par nos illusions, profondes,
Couler le bonheur, sur nos joues,
Unissant chaudes, nos lèvres fécondes.

Lise affectueuse, me donnait son cœur.
Son visage fragile  dont je m'étais épris,
M'offrait sublime, la caresse en douceur,
De son sourire et son charme aussi.

Nos étreintes, en langoureux vertiges.
Versant nos baisers, tendres et courts,
Attendaient que notre plaisir se fige, 
Pour se jeter, dans notre acte d'amour.

Je m'enivrais, de ses suprêmes vertus. 
Lise concevait son bras, sous le mien.
Heureux, le pas libre vers l'inconnu,
Nous allions mon cœur prés du sien .


                                 M  PIERRON

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mercredi 12 février 2014

LIBERTE D' EXPRESSION


Aux armes liberté, interdit l'expression. 
Ils veulent canaliser, notre franc-parlé.
Soumettre la pensée, dans une restriction. 
Faire de la parole, une voix réglementée.

Abroger les mots, filtrer les échanges.
Ils vont oser, jusqu'à leur avantage,
Sanctionner la phrase, qui les dérange.
Que soit le vocabulaire, à leur usage.

Aux âmes en liberté, parole prisonnière.
Va la pensée libre, avant de l'écrire,
De style en forme, dans sa manière,
Etre censurée, le verbe le raccourcir.

Liberté qui frémit, à l'ordre sous la loi,
L'espion aux aguets, traque et te poursuit.
Quand la syllabe et la voyelle à la fois,
Fait un écho et que leur son est interdit.

Homme libre, hurles très haut et fort.
Que l'expression, ne soit pas abstenue
Et que la liberté, plus ivre encore,
Bave de mots, la phrase ininterrompue. 


                                     M  PIERRON
               



dimanche 9 février 2014

AUDACE POLISSONNE







Jubilant, sur un décolleté chaleureux,
J'ai enfoui, jusqu'au plus profond,
L'audace ahurissante, de mes yeux,
Dans le sage insolent du joli cocon.


Un secret chaud, osé d'impertinence
Que ma vue, contemple ces rondeurs,
Et mon régal, à la délicieuse opulence,
Se bâfre, dans ce festin de douceur.

Comme extra, cette malingre vertu,
Ravie, dans le nid de son corsage,
Un silence palpitant, le charme tendu,
De ses seins, frémissants sous le voilage.

Dans le vertige, de cette intimité câline,
Mon œil, baise ses succulents contours.
Poussé, le désir s'agrippe sur la poitrine,
Osant l'émotion, à se glisser autour.

Un univers feutré, durcit de tendresse,
Qui m'est offert, d'un humble hasard.
Ses formes généreuses, que je caresse
Et leur beauté, que je bois du regard.



                                      M  PIERRON


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mardi 4 février 2014

LA VIEILLE FEMME



                                     
Elle est assise, sur le revers du temps. 
Figée de silence, comme une statue.
Les illusions fanées, depuis longtemps.
La lèvre close, de mots qui se sont tus. 

Elle laisse la vie, enjamber ses jours.
Enveloppée, dans une épaisse solitude
Et l'affront du vide, qui l'entoure,
Agace d'ennui, sa constante lassitude.

Le pied incertain, elle marche à tâtons
De front bas, voûté sur ses hanches
Appuyée lourde sur son vieux bâton
Le regard vide sous sa tignasse blanche.

Ainsi, ses gestes toujours les mêmes,
Tel, un rituel qu'elle aurait consenti,
De matins tristes et de soirs blêmes,
Dans un quotidien, gavé de mélancolie.

Son temps en recul, esclave d'un passé.
Que ses pensées, réveillent les souvenirs
Et quand les rêves émus, sont réchauffés,
Vont paisible dans son cœur, se rendormir.

Elle attend, assise sur le revers du temps,
La griffe sévère, qui saisira son heure.
Un jour d'été, d'hiver ou de printemps,
L'âme usée, quittera sa demeure.


                                 M  PIERRON


Copyright © M. Pierron


mardi 28 janvier 2014

LA MISERE



Cachée, sous ses haillons de tristesse,
La pauvreté, en lambeaux de douleurs,
Couvre, derrière un sanglot de détresse,
Une misère, empiffrée de malheurs.

Solitaire, elle foule le pavé de la rue 
Se couche la nuit, sur les trottoirs,
Affublée en guenilles et vieux tissus,
Elle rampe, affamée de désespoir.

Lugubre, sous son voile infortuné,
Elle gifle les âmes, les plus fébriles,
Se vautre, impartiale dans la pitié
Écrasant le rêve, devenu immobile.

Nourrie d'angoisse, sa lourde peine,
S'essouffle, d'une muette colère,
Et le chagrin de mauvaise haleine,
Va cracher miséreux, son glaviot amer.

Au visage, une larme qu'elle essuie.
Meurs son regard, difficile de sourire.
Quand les bienfaits, jetés dans l'oubli,
Ne laisse que l'espoir pour mourir.


                                        M  PIERRON




mercredi 22 janvier 2014

EFFIGIE





Elle se lève oubliée, dans un parc desert,
Le piédestal plongé, dans l'eau d'un bassin,
Qui depuis des temps, le corps découvert,
Mire dans l'onde, le reflet de son féminin.

Toujours debout, le tronc inerte et froid,
Une jambe affranchie, l'autre dévêtue
Offre chaude beauté, sublimant à la fois,
La douceur antique de sa cuisse nue.

Le regard profond, autant de charme figé,
Dans un visage, deux lèvres en alignements,
Sur une bouche, que le silence à sculpté,
Ne laissant nulles paroles et balbutiements.

Une vie immobile, dans les ourlets du temps.
Ivre solitude, entre les joncs parmi les fleurs,
Seul un feuillage, si peu bercé par le vent,
Ose geindre, quelques éclats d'humeurs.

Elle est belle, reine de pierre immortelle.
Séculaire, mais sans changer d'expression,
Sous le ciel, elle se dresse l'inflexible éternelle,
Même, sans jamais bouger dans sa position.




                                                      M PIERRON

                             


                   



                      

        




mardi 14 janvier 2014

GRAIN DE BEAUTE

 




Je me présente, comme un petit point.
Je ne suis peut-être pas le plus beau,
Souvent discret, caché dans un recoin,
Je suis minuscule, grain sur la peau.

Audacieux, je vis sous la dentelle, 
Dans les endroits, les plus intimes,
Sur une cuisse, sous une aisselle,
Toujours au chaud, je le confirme.

En fine touche, là où l'on me désire.
Sur un visage, au bord d'une bouche.
Grain de charme, en point de mire.
Où dans un air, de sainte-nitouche.

Sur un nu, mon aspect se dessine,
Je me régale, sur une douce fesse,
Sur le galbe, d'une jolie poitrine,
Je plais, on me nourrit de caresses.

Je suis quelques fois, difficile à voir.
Unique sous des poils, me dissimuler,
Une vie entière, étouffée dans le noir.
On me devine, petit grain au toucher.

 En fine touche là, où l'on me désire.
Sur un visage, au bord d'une bouche.
Grain de charme, en point de mire,
Ou dans un air, de sainte-nitouche.

Grain de peau, sur le bord de la joue,
Je me satine, en l'élégance féminine.
Sur le basané doré, d'un profil doux,
Bistré, j'excelle une coquette mine.

Ainsi, sensible, suis point de décor,
Sollicité, par la moisson des regards.
Qu'on me lorgne, encore, puis encore,
Suis le grain, que vous trouvez bizarre.

En fine touche là, où l'on me désire.
Sur un visage, au bord d'une bouche.
Grain de charme, en point de mire,
Où dans un air de sainte-nitouche.


                                        M PIERRON




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mercredi 8 janvier 2014

RUE DE LA TOUR

                                                



Ils ont des années ces mûrs de pierres
Sous leur toit de tuiles rouges ou grises
Ils se posent alignés, tel sur la terre  
De front inégale, les maisons se rivalisent 
Leurs ombres furtives couvrent le parterre
Au silence de ces intervalles qui les divisent.

Certaines l’œil fuyant et l'ossature avachie
Outragées par le supplice des saisons.
Souffrent meurtries, le visage usé de vie
Et leur face désolée, infinie d'abandon, 
Laissent, sous un vieux lierre qui les envahit,
Apparaître, quelques morceaux de leur pignon.

Le dédale de la rue et son petit trottoir
Convaincs le temps autrefois consommé,
Que son pavé passé, lézardé d'histoire,
Se débordait; sans cesse d'être piétiné
De pas pauvres, où de pieds notoires,
Au talon nourri, accusant le caillou de gré.

Comme une rue, promenant ses passants,
Sur son dallé, allant le long des murailles,
La galoche écorchée, le sabot claquant,
Poussaient jadis, l'écho dans les entrailles
Silencieuses de la rue où chaque instant, 
Infligeait, une finalité de chocs sur la rocaille.

La pierre est déserte, les usagers ne sont plus.
Je marche dans l'abandon du faubourg,
Les pas confondus, et leurs bruits se sont tus
Sur le pavé d'antan, harcelé tous les jours,
Ci-gît, sous mon pied, une fébrilité disparue,
Qui fut autrefois, noble dans la rue de la tour.


                                               M PIERRON

                                 

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vendredi 27 décembre 2013

MINUTE DE SILENCE




     
Pousser le son des mots dans le silence.
L'oral s'étrangle et la voix se mutile,
Quand le bruit avorte son impertinence,
Pour faire une minute, de parole stérile.

L'instant, va se jeter dans la mémoire.
Fertiles secondes, à penser tout bas,
Où l'expression a perdu son pouvoir,
Pour une minute, où l'on ne parle pas.

Sans écho, ni trémolo de murmure,
L'émotion vive, à sa façon de se taire.
Quand le vocal retenu en capture,
Va, la minute, surseoir le vocabulaire.

Retenu de langage, à ne plus rien dire,
Le verbe va, s'insinuer sur la raison
Et le sujet feutré, ira se recueillir,
Dans la minute, muette de conjugaison.

 Sur quelques secondes, incliner la voix. 
 Où si peu de temps et tant d'absence.
 Puiser la pensée et le souvenir à la fois,
 Pour symboliser, une minute de silence.


                                           M  PIERRON


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vendredi 20 décembre 2013

INCENDIE SENSUEL









Ô fragile beauté, j'use à la diviniser.
Mon âme, couve sa sublime jeunesse
Et mon regard subjugué, va se faufiler,
Sous son charme, en suprême caresse.

La jambe faste, à ma vue qui l'a touche.
De ses formes, en maintes rebellions.
Quand le désir, se pose sur ma bouche,
Excelle sur sa lèvre, la douce tentation.

Volupté somptueuse, de geste et d'allure.
Elle vante ses plis, enveloppés de vertus.
Le fruit de l'arrogance dévêt sa nature,
Au plaisir de son cœur mis à nu.

Elle est belle et sous sa tignasse rousse,
Un piquant parfum, m' enivre de joie.
Parce que son silence, m'éclabousse,
De sa tendresse, son amour à la fois.

Festin de bienfaits, dans son jeu féminin.
Vient, se coucher dans l'infinie douceur,
De mes draps de soie, blanc satin,
Entre ma nuit, mes bras, son bonheur

J'aime, l'azur bleu ciel, sous sa paupière.
Si sa bouche m'observe et me demande,
Sa lèvre, me cherche et s'offre tout entière,
A ses doux désirs, mes folies gourmandes.


                                                    M PIERRON


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vendredi 13 décembre 2013

L'ÏLE DE LA REUNION







Dans l'eau sous les cieux, un îlot de terre.
Jardin de fleurs, né sur la vague de l'océan.
Telle, une oasis, étendue au milieu d'un désert, 
Dans l'horizon fluide, de l'empire flottant.

Une île, s'étire dans l'immensité bleu.
Sa beauté trésaille, flagellée de douceur.
Et les vapeurs océaniques, d'être sous le feu,
D'un câlin zéphyr, capricieux et charmeur.

Sont front haut rivage se lève orgueilleux. 
Où le flot meurt libre, sur le sable fin, 
Laissant l'emprunte, de son flux écumeux, 
Dans le repli limpide, aux effets cristallins.

La nature se faufile et s'offre hospitalière.
Chaque fleur, naît embellissant les aurores.
Comme un paradis, éclaboussé de lumière,
Les jours se gavent, aux bienfaits de la flore.

Terre de volcan des senteurs de tropiques.
Souffle de cendre, sur des braises en fusions.
Le piton épanche, le long de ses flancs obliques,
Son crachat de plasma, d'une lave en éruption.

Un joyau terrestre, inondé sous l'azur. 
Avec des gens, les cœurs envahis de soleil.
Qu'un métissage, harmonisant leurs cultures,
Faisant unique, une île ensemencée de merveilles.


                                                               M PIERRON

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mercredi 4 décembre 2013

L’ÉPAVE ÉCHOUÉE

 


 Il n'importe peu, l'épave endormie,
En la grève s'appuyant sur son flanc.  
Rongée d'abandon, l'âme engourdie, 
A enlisé sa quille dans le sable blanc.

 Planté, dans les tessons de la solitude,
 Le temps, s'est engouffré plus amer,
 Accablant, ses années de vicissitudes,
 Sur l'étrave, délaissée par la mer.

 Ce grand mât, jadis, gonflé de noblesse,
 Roulant les eaux, apprivoisant les climats,
 A laissé glisser sur l'océan sa jeunesse.
 Bercé par les flots, dans les épais frimas.

 Loin des mondes, à finir son aventure,
 En naufrage exilé, sur un rivage stérile,
 Que le supplice des ans, banni l'ossature,
 Et dans la voile lacérée, le vent s'enfile.

 L'armature avachie, se heurte aux saisons.
 Une péninsule désespérée, nue d'existence,
 Sans cri lointain, dans un unique horizon,
 Le martyre souffre sa vie, au bruit du silence

 Le vétuste pavois, en sa dernière demeure,
 Sur un sable, que l'eau vient lécher parfois,
 Quand le soleil furieux, engloutira les heures,
 Cesseront les soupirs, de ses haubans et ses bois.


                                                M  PIERRON

                               










                                  



samedi 23 novembre 2013

LUCIE





Elle exprimait en secret, sous sa jupe blanche,
La pudeur ingénieuse, de ses fiers contours.
Enroulant d'insolence, le jeu de sa hanche,
Le flanc chaud, de désir d'appel en amour.

En ce temps-là, Lucie me versait ses yeux.
J'usais ma joie fidèle, à suivre ses jupons.
Nous avortions, des heures sous les cieux,
A brûler nos envies et vivre nos émotions.

Ainsi, nous, allions par les chemins verts,
Le pas élancé, l'extase à nos fronts rustiques,
Cueillir en douceur, nos fugaces chimères,
Prenant appui, sur nos pensées idylliques.

Complice, l'espoir chevauchait le bonheur.
J'aurais arrêté le temps bien précisément,,  
Quand Lucie, chaud dans mon cœur,
Versait, l'intégralité de ses sentiments.

En ces heures choisit, à l'orée des taillis,
Nous étions seuls, à l'abri du passage.
Lucie, éclaboussait ses formes resplendis,
M'offrant sublime, le nu sous son corsage.

J'aurais hurlé, afin que ne cesse le festin
Et que ne s'éteigne, ce morceau de jour,
Quand ma lèvre, avide respirait son sein,
Se gavant de chaleur, sur sa peau de velours.

Lucie était heureuse, je l'étais avec elle.
La saveur de sa bouche, je l'avais cueilli
Et notre plaisir, coulait en illusions nouvelles.
Mais nos pas dans le temps ne se sont pas suivis.


                                      M PIERRON
      

jeudi 14 novembre 2013

LA TIMIDITE



                                       
La pensée captive, d'un esprit en recul,
Va, sous un rêve, camoufler le désir;
Derrière un regard, le silence ridicule,
Ira se cacher, dans le secret du plaisir.

Les mots se taisent, étouffés d'émoi. 
Quand la volonté du geste n'ose pas,
Au balbutiement, d'un soupçon de voix,
La timidité, excelle en vierge débat.

Les yeux n'osent, affolés de voir,
Lorsque la modestie, masque le visage,
Comme s'effacer au jeu d'un miroir,
Moins paraître, en dissimulant son image.

Le teint rougit et la lèvre troublée,
Observée, sous une beauté existante
Quand l'envie, croît est dissimulée,
Jusqu'à rester muette et distante.

Feinte d'audace, pour vaincre la peur.
Pousser hors de l'intime conscience,
Le complexe, qui se révèle inférieur,
Pour que le geste ose parler en silence.


                           M PIERRON



 Copyright © M. Pierron 






                                              

mardi 5 novembre 2013

LIBRE DE LIBERTE

 

                                                           

Que l'espace est grand, infini sous l'azur, 
Quand l'esprit s'évade, seul, sur l'horizon. 
Le talon franc, d'aller de pas et d'allure, 
Va, l'âme sans contrainte, vivre sa passion.

 L'intervalle s'écroule et le désir s'enfuit,
 Quand l'instant, restreint se libère soudain
 Et que l'idéal abroge, les droits interdits.
 Etre libre, des pieds et des mains.

 Hurler sa préférence, en criant son choix 
 Et faire d'un départ, un aller et retour,
 Quand la pensée, s'exprime à haute voix ,
 La liberté est un voyage, de nuit ou de jour.

                               M PIERRON

                                        


                             



                                    

samedi 2 novembre 2013

LE JOUR DE LA TOUSSAINT



Novembre humide, le long du mur de pierre.
Ce lieu de silence, parmi les stèles et les croix.
Je vais le pas recueilli, sur l'allée du cimetière,
Où nous marchions, bien souvent autrefois.

L'âme torturée, les bras remplis de fleurs,
Humble, je viens dans l'infini de ton repos,
Déposer sur le marbre, en brin de douceur,
Des chrysanthèmes et une bruyère en pot.

La pensée engloutie, dans les souvenirs,
Je me rapproche prés de toi maintenant.
Et même si le vide, m'a volé ton sourire,
Je garde en moi, les sentiments d'avant.

Jamais, de ce qui fut nous, rien ne revivra,
Mais tu es là, tu restes l'ombre de ma vie,
Tu es mon guide, le pas de mon pas,
La douce blessure, qui me déchire aussi.

Je m'éloigne, dans l’œil le chagrin amer, 
Les bras vides, je t'ai apporté des fleurs.
Ma solitude, referme le grand portail de fer,
Sur l'espace de ta dernière demeure.


                                    M PIERRON



  Copyright © M. Pierron

dimanche 27 octobre 2013

LE VERGER ET LE JARDIN





Le jour s'appuyait, sur un éclat de lumière
Et l'aube, gavée du caprice matinal,
Soupirait, dans les bouffées printanières,
Son crachin de douceur, sur le végétal.

Le pas exhalé, aux senteurs de fruits mûrs,
Foulant au verger, son herbe froissée,
D'une ivresse, dans cet excès de nature,
Mon cœur, trébuchait le long de l'allée.

Au bout du chemin, le portail chancelant,
S'ouvrait humble, sur un bouquet de fleurs,
Gracieux, un arbuste et un lierre grimpant,
S'inclinaient, faisant mon entrée d'honneur.

L'iris excellait, la margelle du jardin.
Le glaïeul blanc et ses bords vermillon,
Semblait épouser l'arôme du jasmin,
En panache, éclaté de fleurs et boutons.

Le jargon d'un mainate, brisait le silence
Et son gazouillis, subjuguait les lieux,
Tel, un privilège, d'une joie sa cadence,
Animait le courtil, de son élan mélodieux.

Aux premiers plis colorés du levant,
Le pied autant ravi, dans le berceau fleuri,
Comme il était doux, cet effluve troublant,
Épicé de fleurs et sucré de fruits mûris.

                            M PIERRON