mercredi 22 janvier 2014

EFFIGIE





Elle se lève oubliée, dans un parc desert,
Le piédestal plongé, dans l'eau d'un bassin,
Qui depuis des temps, le corps découvert,
Mire dans l'onde, le reflet de son féminin.

Toujours debout, le tronc inerte et froid,
Une jambe affranchie, l'autre dévêtue
Offre chaude beauté, sublimant à la fois,
La douceur antique de sa cuisse nue.

Le regard profond, autant de charme figé,
Dans un visage, deux lèvres en alignements,
Sur une bouche, que le silence à sculpté,
Ne laissant nulles paroles et balbutiements.

Une vie immobile, dans les ourlets du temps.
Ivre solitude, entre les joncs parmi les fleurs,
Seul un feuillage, si peu bercé par le vent,
Ose geindre, quelques éclats d'humeurs.

Elle est belle, reine de pierre immortelle.
Séculaire, mais sans changer d'expression,
Sous le ciel, elle se dresse l'inflexible éternelle,
Même, sans jamais bouger dans sa position.




                                                      M PIERRON

                             


                   



                      

        




mardi 14 janvier 2014

GRAIN DE BEAUTE

 




Je me présente, comme un petit point.
Je ne suis peut-être pas le plus beau,
Souvent discret, caché dans un recoin,
Je suis minuscule, grain sur la peau.

Audacieux, je vis sous la dentelle, 
Dans les endroits, les plus intimes,
Sur une cuisse, sous une aisselle,
Toujours au chaud, je le confirme.

En fine touche, là où l'on me désire.
Sur un visage, au bord d'une bouche.
Grain de charme, en point de mire.
Où dans un air, de sainte-nitouche.

Sur un nu, mon aspect se dessine,
Je me régale, sur une douce fesse,
Sur le galbe, d'une jolie poitrine,
Je plais, on me nourrit de caresses.

Je suis quelques fois, difficile à voir.
Unique sous des poils, me dissimuler,
Une vie entière, étouffée dans le noir.
On me devine, petit grain au toucher.

 En fine touche là, où l'on me désire.
Sur un visage, au bord d'une bouche.
Grain de charme, en point de mire,
Ou dans un air, de sainte-nitouche.

Grain de peau, sur le bord de la joue,
Je me satine, en l'élégance féminine.
Sur le basané doré, d'un profil doux,
Bistré, j'excelle une coquette mine.

Ainsi, sensible, suis point de décor,
Sollicité, par la moisson des regards.
Qu'on me lorgne, encore, puis encore,
Suis le grain, que vous trouvez bizarre.

En fine touche là, où l'on me désire.
Sur un visage, au bord d'une bouche.
Grain de charme, en point de mire,
Où dans un air de sainte-nitouche.


                                        M PIERRON




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mercredi 8 janvier 2014

RUE DE LA TOUR

                                                



Ils ont des années ces mûrs de pierres
Sous leur toit de tuiles rouges ou grises
Ils se posent alignés, tel sur la terre  
De front inégale, les maisons se rivalisent 
Leurs ombres furtives couvrent le parterre
Au silence de ces intervalles qui les divisent.

Certaines l’œil fuyant et l'ossature avachie
Outragées par le supplice des saisons.
Souffrent meurtries, le visage usé de vie
Et leur face désolée, infinie d'abandon, 
Laissent, sous un vieux lierre qui les envahit,
Apparaître, quelques morceaux de leur pignon.

Le dédale de la rue et son petit trottoir
Convaincs le temps autrefois consommé,
Que son pavé passé, lézardé d'histoire,
Se débordait; sans cesse d'être piétiné
De pas pauvres, où de pieds notoires,
Au talon nourri, accusant le caillou de gré.

Comme une rue, promenant ses passants,
Sur son dallé, allant le long des murailles,
La galoche écorchée, le sabot claquant,
Poussaient jadis, l'écho dans les entrailles
Silencieuses de la rue où chaque instant, 
Infligeait, une finalité de chocs sur la rocaille.

La pierre est déserte, les usagers ne sont plus.
Je marche dans l'abandon du faubourg,
Les pas confondus, et leurs bruits se sont tus
Sur le pavé d'antan, harcelé tous les jours,
Ci-gît, sous mon pied, une fébrilité disparue,
Qui fut autrefois, noble dans la rue de la tour.


                                               M PIERRON

                                 

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vendredi 27 décembre 2013

MINUTE DE SILENCE




     
Pousser le son des mots dans le silence.
L'oral s'étrangle et la voix se mutile,
Quand le bruit avorte son impertinence,
Pour faire une minute, de parole stérile.

L'instant, va se jeter dans la mémoire.
Fertiles secondes, à penser tout bas,
Où l'expression a perdu son pouvoir,
Pour une minute, où l'on ne parle pas.

Sans écho, ni trémolo de murmure,
L'émotion vive, à sa façon de se taire.
Quand le vocal retenu en capture,
Va, la minute, surseoir le vocabulaire.

Retenu de langage, à ne plus rien dire,
Le verbe va, s'insinuer sur la raison
Et le sujet feutré, ira se recueillir,
Dans la minute, muette de conjugaison.

 Sur quelques secondes, incliner la voix. 
 Où si peu de temps et tant d'absence.
 Puiser la pensée et le souvenir à la fois,
 Pour symboliser, une minute de silence.


                                           M  PIERRON


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vendredi 20 décembre 2013

INCENDIE SENSUEL









Ô fragile beauté, j'use à la diviniser.
Mon âme, couve sa sublime jeunesse
Et mon regard subjugué, va se faufiler,
Sous son charme, en suprême caresse.

La jambe faste, à ma vue qui l'a touche.
De ses formes, en maintes rebellions.
Quand le désir, se pose sur ma bouche,
Excelle sur sa lèvre, la douce tentation.

Volupté somptueuse, de geste et d'allure.
Elle vante ses plis, enveloppés de vertus.
Le fruit de l'arrogance dévêt sa nature,
Au plaisir de son cœur mis à nu.

Elle est belle et sous sa tignasse rousse,
Un piquant parfum, m' enivre de joie.
Parce que son silence, m'éclabousse,
De sa tendresse, son amour à la fois.

Festin de bienfaits, dans son jeu féminin.
Vient, se coucher dans l'infinie douceur,
De mes draps de soie, blanc satin,
Entre ma nuit, mes bras, son bonheur

J'aime, l'azur bleu ciel, sous sa paupière.
Si sa bouche m'observe et me demande,
Sa lèvre, me cherche et s'offre tout entière,
A ses doux désirs, mes folies gourmandes.


                                                    M PIERRON


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vendredi 13 décembre 2013

L'ÏLE DE LA REUNION







Dans l'eau sous les cieux, un îlot de terre.
Jardin de fleurs, né sur la vague de l'océan.
Telle, une oasis, étendue au milieu d'un désert, 
Dans l'horizon fluide, de l'empire flottant.

Une île, s'étire dans l'immensité bleu.
Sa beauté trésaille, flagellée de douceur.
Et les vapeurs océaniques, d'être sous le feu,
D'un câlin zéphyr, capricieux et charmeur.

Sont front haut rivage se lève orgueilleux. 
Où le flot meurt libre, sur le sable fin, 
Laissant l'emprunte, de son flux écumeux, 
Dans le repli limpide, aux effets cristallins.

La nature se faufile et s'offre hospitalière.
Chaque fleur, naît embellissant les aurores.
Comme un paradis, éclaboussé de lumière,
Les jours se gavent, aux bienfaits de la flore.

Terre de volcan des senteurs de tropiques.
Souffle de cendre, sur des braises en fusions.
Le piton épanche, le long de ses flancs obliques,
Son crachat de plasma, d'une lave en éruption.

Un joyau terrestre, inondé sous l'azur. 
Avec des gens, les cœurs envahis de soleil.
Qu'un métissage, harmonisant leurs cultures,
Faisant unique, une île ensemencée de merveilles.


                                                               M PIERRON

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mercredi 4 décembre 2013

L’ÉPAVE ÉCHOUÉE

 


 Il n'importe peu, l'épave endormie,
En la grève s'appuyant sur son flanc.  
Rongée d'abandon, l'âme engourdie, 
A enlisé sa quille dans le sable blanc.

 Planté, dans les tessons de la solitude,
 Le temps, s'est engouffré plus amer,
 Accablant, ses années de vicissitudes,
 Sur l'étrave, délaissée par la mer.

 Ce grand mât, jadis, gonflé de noblesse,
 Roulant les eaux, apprivoisant les climats,
 A laissé glisser sur l'océan sa jeunesse.
 Bercé par les flots, dans les épais frimas.

 Loin des mondes, à finir son aventure,
 En naufrage exilé, sur un rivage stérile,
 Que le supplice des ans, banni l'ossature,
 Et dans la voile lacérée, le vent s'enfile.

 L'armature avachie, se heurte aux saisons.
 Une péninsule désespérée, nue d'existence,
 Sans cri lointain, dans un unique horizon,
 Le martyre souffre sa vie, au bruit du silence

 Le vétuste pavois, en sa dernière demeure,
 Sur un sable, que l'eau vient lécher parfois,
 Quand le soleil furieux, engloutira les heures,
 Cesseront les soupirs, de ses haubans et ses bois.


                                                M  PIERRON

                               










                                  



samedi 23 novembre 2013

LUCIE





Elle exprimait en secret, sous sa jupe blanche,
La pudeur ingénieuse, de ses fiers contours.
Enroulant d'insolence, le jeu de sa hanche,
Le flanc chaud, de désir d'appel en amour.

En ce temps-là, Lucie me versait ses yeux.
J'usais ma joie fidèle, à suivre ses jupons.
Nous avortions, des heures sous les cieux,
A brûler nos envies et vivre nos émotions.

Ainsi, nous, allions par les chemins verts,
Le pas élancé, l'extase à nos fronts rustiques,
Cueillir en douceur, nos fugaces chimères,
Prenant appui, sur nos pensées idylliques.

Complice, l'espoir chevauchait le bonheur.
J'aurais arrêté le temps bien précisément,,  
Quand Lucie, chaud dans mon cœur,
Versait, l'intégralité de ses sentiments.

En ces heures choisit, à l'orée des taillis,
Nous étions seuls, à l'abri du passage.
Lucie, éclaboussait ses formes resplendis,
M'offrant sublime, le nu sous son corsage.

J'aurais hurlé, afin que ne cesse le festin
Et que ne s'éteigne, ce morceau de jour,
Quand ma lèvre, avide respirait son sein,
Se gavant de chaleur, sur sa peau de velours.

Lucie était heureuse, je l'étais avec elle.
La saveur de sa bouche, je l'avais cueilli
Et notre plaisir, coulait en illusions nouvelles.
Mais nos pas dans le temps ne se sont pas suivis.


                                      M PIERRON
      

jeudi 14 novembre 2013

LA TIMIDITE



                                       
La pensée captive, d'un esprit en recul,
Va, sous un rêve, camoufler le désir;
Derrière un regard, le silence ridicule,
Ira se cacher, dans le secret du plaisir.

Les mots se taisent, étouffés d'émoi. 
Quand la volonté du geste n'ose pas,
Au balbutiement, d'un soupçon de voix,
La timidité, excelle en vierge débat.

Les yeux n'osent, affolés de voir,
Lorsque la modestie, masque le visage,
Comme s'effacer au jeu d'un miroir,
Moins paraître, en dissimulant son image.

Le teint rougit et la lèvre troublée,
Observée, sous une beauté existante
Quand l'envie, croît est dissimulée,
Jusqu'à rester muette et distante.

Feinte d'audace, pour vaincre la peur.
Pousser hors de l'intime conscience,
Le complexe, qui se révèle inférieur,
Pour que le geste ose parler en silence.


                           M PIERRON



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mardi 5 novembre 2013

LIBRE DE LIBERTE

 

                                                           

Que l'espace est grand, infini sous l'azur, 
Quand l'esprit s'évade, seul, sur l'horizon. 
Le talon franc, d'aller de pas et d'allure, 
Va, l'âme sans contrainte, vivre sa passion.

 L'intervalle s'écroule et le désir s'enfuit,
 Quand l'instant, restreint se libère soudain
 Et que l'idéal abroge, les droits interdits.
 Etre libre, des pieds et des mains.

 Hurler sa préférence, en criant son choix 
 Et faire d'un départ, un aller et retour,
 Quand la pensée, s'exprime à haute voix ,
 La liberté est un voyage, de nuit ou de jour.

                               M PIERRON

                                        


                             



                                    

samedi 2 novembre 2013

LE JOUR DE LA TOUSSAINT



Novembre humide, le long du mur de pierre.
Ce lieu de silence, parmi les stèles et les croix.
Je vais le pas recueilli, sur l'allée du cimetière,
Où nous marchions, bien souvent autrefois.

L'âme torturée, les bras remplis de fleurs,
Humble, je viens dans l'infini de ton repos,
Déposer sur le marbre, en brin de douceur,
Des chrysanthèmes et une bruyère en pot.

La pensée engloutie, dans les souvenirs,
Je me rapproche prés de toi maintenant.
Et même si le vide, m'a volé ton sourire,
Je garde en moi, les sentiments d'avant.

Jamais, de ce qui fut nous, rien ne revivra,
Mais tu es là, tu restes l'ombre de ma vie,
Tu es mon guide, le pas de mon pas,
La douce blessure, qui me déchire aussi.

Je m'éloigne, dans l’œil le chagrin amer, 
Les bras vides, je t'ai apporté des fleurs.
Ma solitude, referme le grand portail de fer,
Sur l'espace de ta dernière demeure.


                                    M PIERRON



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dimanche 27 octobre 2013

LE VERGER ET LE JARDIN





Le jour s'appuyait, sur un éclat de lumière
Et l'aube, gavée du caprice matinal,
Soupirait, dans les bouffées printanières,
Son crachin de douceur, sur le végétal.

Le pas exhalé, aux senteurs de fruits mûrs,
Foulant au verger, son herbe froissée,
D'une ivresse, dans cet excès de nature,
Mon cœur, trébuchait le long de l'allée.

Au bout du chemin, le portail chancelant,
S'ouvrait humble, sur un bouquet de fleurs,
Gracieux, un arbuste et un lierre grimpant,
S'inclinaient, faisant mon entrée d'honneur.

L'iris excellait, la margelle du jardin.
Le glaïeul blanc et ses bords vermillon,
Semblait épouser l'arôme du jasmin,
En panache, éclaté de fleurs et boutons.

Le jargon d'un mainate, brisait le silence
Et son gazouillis, subjuguait les lieux,
Tel, un privilège, d'une joie sa cadence,
Animait le courtil, de son élan mélodieux.

Aux premiers plis colorés du levant,
Le pied autant ravi, dans le berceau fleuri,
Comme il était doux, cet effluve troublant,
Épicé de fleurs et sucré de fruits mûris.

                            M PIERRON




                                        

jeudi 17 octobre 2013

AUDACE DES SENS


Elle l'embrasse d'un regard impertinent,
Laissant son instinct, s'empiffrer de désir
Et le baiser doux, sur sa lèvre qu'elle tend,
Jette en sa pensée, la chaleur d'un plaisir.

L'agonie du jour, obscurcit son visage.
Dans un mansardé, une table et un lit.
L'audacieuse échoue, en demi-effeuillage,
Offrant les courbes, de son corps en délit.

Ravie et cambrée, au bord de la couche.
Espérant, que la chaude main forte
Use sa bonté, que ses doigts la touchent,
En jeu folâtre, que la fébrilité l'emporte.

Le breuvage, de ces suprêmes intentions,
Sublimant la volupté, de sa cuisse fuyante,
Afin, que flambant l'amour, glisse son giron
Et que son festin, soit de caresses, délirantes.

Dans ce labyrinthe, unit de tendres vertus,
 La fragilité, de son pâle sein frémissant,
Hurle de désir, en pointes dures et tendues,
Sous une langue folle, aux effets butinant.

Éclose, telle une âme dévêtue et captive,
L'orage chaud tance, à sa douce nudité,
Renversant l'envie du délire, qui salive
Sur les heurts, de l'extase déjà écoulés.

La beauté indolente, s'assied sur son rêve,
Gavée de caresses et de frissons aussi, 
L'émoi habille le silence, qui se lève,
La paupière mi-close et l’œil dans l'infini.


                                               M PIERRON

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samedi 12 octobre 2013

L'AVENTURIER



Tel, un voyage sur les flots, qu'il accompli.
La mature hissée, la voile goinfrée de vent,
Chahuté de remous, mais libre sur l'infini,
Il bat l'eau en écume et ses reflets d'argent.

Solitaire mille lieux en ce désert absolu,
Il vogue sur le silence, en nœud et d'allure.
L'étrave glorifiante, et la vague déchue,
Flagelle la nef, influencée d'aventure.

Majestueux, osant les flux océaniques,
Il conquiert sous l'azur, l'empire d'eau.
Quand la rancune, en lames euphoriques,
Noie de tyrannie, le bastingage du vaisseau.

Le souffle du vent, est le lien qui le guide,
Tel, un nageur, brassant la fluidité de l'océan,
Il s'empare, les bras ouverts, la quille avide
De ces instants, qui l'emporte vers l'avant.


                                M PIERRON

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jeudi 26 septembre 2013

LA VIE AU CREUX DE NOS MAINS






Aux marches du temps, pas d'autres chemins.
Une impasse, qui nous conduit dans les ans. 
Chacun de nos pas, enjambe un destin.
Sans aucun doute, dans un esprit triomphant.
Jusqu'à l'aube, l'éclat d'un nouveau matin,
Incitant l'espoir, à mordre chaque instant
Et préserver la vie au creux de nos mains.

                                                      M PIERRON






samedi 21 septembre 2013

SEPTEMBRE

                                



Septembre sublime, l'air est plus froid.
L'azur bas agonise, dans son ciel de traîne
Et la feuille froissée, déshabille le bois,
Quand l'âpre vent, titube jusque sur la plaine.

Dans ses derniers sursauts, la nature expire.
Je vais delà les sentiers, d'un pas curieux,
Écouter l'adieu, de l'été qui se retire,
Taisant son murmure, de sons mélodieux.

L'aube rose aux couleurs d'automne,
Crache son haleine, de vives froidures.
Je marche dans les frimas, monotones,
Aux premiers frissons, endeuillant la nature.

Le silence, mon guide, je parle avec lui,
Parmi les chênes et leur tignasse rousse,
La forêt m'invite, à son festin sans bruit
Et la feuille-morte, tombe sur la mousse.

Le soleil faible, incline son pâle rayon
Et le jour frileux, se replie dans l'obscurité.
L'ombre sur le soir, avachi l'horizon.
En robe de brume, l'automne est arrivé.

                                           M PIERRON

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samedi 14 septembre 2013

LE SAINT LIEU





J'ai pénétré, dans le silence d'une église.  
Franchi le porche, dressé sous la voussure.                         
Un perron et deux dalles de pierre grise, 
Surmonte le parvis de l'architecture.                                     
                                      
 Passant la lourde porte, en chêne grinçante,
 La pénombre, sur les hauts murs de pierres
 Dessinait indicibles, les ombres imposantes, 
 Par de faux éclairés, affaiblis de lumière.

 Le visage épris, d'une fraîche halenée,
 J'osai, le pas résonnant le pavé creux,
 Allant de la nef, jusqu'à la grande allée,
 Un deuil d'encens, glorifiait le saint lieu.

 La rose du vitrail central, épanouie de jour,
 Honorait ses émaux; de lumières divines
 Et ses doux reflets, s'enroulaient autour
 Des colonnes et des cryptes latines.

 Chaque espace, a son siècle d'histoire.
 Recelant d'énigmes secrètes, antiques,
 Je m'arrêtai,  face à l'autel de marbre noir,
 Le genou incliné et l'âme pragmatique.

                                   M PIERRON






mercredi 4 septembre 2013

UN SOIR SUR LA DUNE




Le soir s'avançait sous un ciel cendre,
Un zéphyr, agglutiné de mélancolie,
Crachotait, en haleine de vapeur tendre,
 L'embrun iodé, sur l'écharpe de la nuit.

Le soleil couchant, emmitouflé d'ombre,
Éclipsait, ravit, sa clarté sous l'horizon,
Dessinant les cieux, de lueurs sombres,
Fissurant l'éclat, de ses derniers aiguillons.

La fièvre s'évaporait et l'obscure épaisseur,  
Brouillait l'azur, jusqu'à le tacher de noir.
Le nocturne, salivait sa fraîche moiteur,
Son postillon, sur ma peau, venant choir.

Telle, une odeur, vint se coller, douce et amère,                                   
Sur mes lèvres closes, l'agréable goût salé.
Dans la nuit convulsive, montait la mer,
Son soupir fuyait, le reflux en la grève échoué.

Allongé, sur le sable en la dune solitaire,
Le songe noyé, dans les bruits du rivage,
J'écoutais, les remous et l'écho dans l'air,
La vague, giflant le récif, le limon en naufrage.

Sous ce compromis, dilué de lumière,
Frémissait l'écume, de ces flots infinis.
La mer mourante, sur le bord de la terre,   
M'offrant l'orgueil de ses replis.

                              M PIERRON   

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jeudi 8 août 2013

LA VOIX DE L'AME








 Elle ferme son regard, laissant épanouir,
 Au miroir de l'âme, un éclat de conscience
 Et le lambeau de songes, rompu de désirs,
 Gifle l'illusion, d'une douce effervescence.

Balancé, sur les mots invisibles, de la pensée,
L'espoir glorifie, jusqu'au fond de la nuit
Et les sentiments absolus, sont jetés
Dans les rêves chauds, a moitié endormis.

A se laisser dormir, dans l'épaisse solitude,
Le bain de ténèbres, que l'esprit caresse,
Va de silence, éclabousser de vicissitude,
Les préjugés sourds, fustigés de détresse.

Les tourments agités, hurlent de raison.
Et l'angoisse; va; jusque dans la mémoire;
S'immiscer, pour substituer l'émotion,
Laissant en sanglots, le sentiment choir.

Au milieu de l'espoir, la pensée s'enfuit
Et la conscience, anxieuse, s'exclame,
Bousculant, dans la profondeur de l'esprit,
Les cris en appels, par la voix de l'âme.


                       M PIERRON




jeudi 1 août 2013

LA MAISON ABANDONNEE





Des volets mi-clos et ses mûrs de pierre,
La masure vétuste, est fissurée de silence.
La muraille essoufflée, envahie par le lierre,
S'étouffe de solitude, se meurt d'indifférence.

Son visage, quelques fenêtres, jadis si jolies,
Respirait le charme, d'une noble demeure,
Et sa porte cochère, sous le balcon fleuri,
S'ouvrait, ne laissant s'échapper, le bonheur.

Sous ses pans avachis, outragés par les ans,
Elle a d'antan, connu des éclats de joie,
En soirées d'hiver, ou soleils couchants,
Mais jamais la chaleur, ne quittait son toit.

 L'aube du passé, en bruit d'eau sa rengaine,
 Offrait folâtre, en chapelets de clapotis,
 D'un filet chutant, le chant d'une fontaine,
 Qui s'est tu, d'être resté si loin dans l'oubli.

Effacée, à l'issue d'un chemin forestier,
Elle apparaît libre, derrière des buissons,
Au milieu d'un parc, emparé de ronciers,
Sa charpente souffre, d'un cruel abandon.

Un portail austère; oxydé, crisse son fer.
Quand on l'ouvre, si longtemps fermé
 Et d'être le gardien, de ce lopin de terre,
Qui fut autrefois, jardin fleuri et parfumé.

Oblique allée, de grands aulnes en bordure,
Leurs feuilles fripées, sèches sur le caillou sale,
Dissimulent un pavé, prisonnier de verdure.
Aboutissant, sur un parvis de granite pâle.

La porte close, repose sur ses gonds engourdis,
Et la solitude, a bloqué les charnières.
Immobile et condamnée, à garder aujourd'hui,
Les souvenirs illustres, d'un passé d'hier.


                           M PIERRON