mercredi 22 janvier 2014

EFFIGIE





Elle se lève oubliée, dans un parc desert,
Le piédestal plongé, dans l'eau d'un bassin,
Qui depuis des temps, le corps découvert,
Mire dans l'onde, le reflet de son féminin.

Toujours debout, le tronc inerte et froid,
Une jambe affranchie, l'autre dévêtue
Offre chaude beauté, sublimant à la fois,
La douceur antique de sa cuisse nue.

Le regard profond, autant de charme figé,
Dans un visage, deux lèvres en alignements,
Sur une bouche, que le silence à sculpté,
Ne laissant nulles paroles et balbutiements.

Une vie immobile, dans les ourlets du temps.
Ivre solitude, entre les joncs parmi les fleurs,
Seul un feuillage, si peu bercé par le vent,
Ose geindre, quelques éclats d'humeurs.

Elle est belle, reine de pierre immortelle.
Séculaire, mais sans changer d'expression,
Sous le ciel, elle se dresse l'inflexible éternelle,
Même, sans jamais bouger dans sa position.




                                                      M PIERRON

                             


                   



                      

        




3 commentaires:

Marie Claude a dit…

Beaucoup d'émotions à lire et relire ce texte.....

CHRISTIAN BAILLY a dit…

"Sur une bouche que le silence à sculpté
Ne laissant nulles paroles et balbutiements."

Impossible de garder le silence après cette très belle lecture
Merci !

Unknown a dit…

merci pour ce poème remplie 'd'émotion sur cette bouche fermer a jamais j'adore